4e sur la grille de départ

De meilleures conditions aujourd'hui pour les qualifications, avec une piste séchante. Valentino a pu ainsi travailler davantage sur sa moto, mais échoue de très peu pour accrocher la première ligne et partira une nouvelle fois de la 4e place à seulement 0,132 seconde du meilleur temps.

Grille de départ

1  Dani Pedrosa 1'33'974 2  Jorge Lorenzo 1'33'979 3  Casey Stoner 1'34'049 4  Valentino Rossi 1'34'106 5  Andrea Dovizioso 1'34'300 6  Colin Edwards 1'34'330 7  Chris Vermeulen 1'34'676 8  Loris Capirossi 1'34'839

Vidéo

La sortie de Valentino dans les rues de Paris au guidon de la dernière Yamaha R1 le 14 mai 2009 (40 sec\2,59 Mo\DivX 6.8)

Son commentaire sur les essais d'hier :

"Nous n'avons jamais de chance avec la météo ici ! Les conditions n'étaient pas faciles aujourd'hui, il faisait assez froid et, ensuite, il s'est mis à pleuvoir. Ce fut utile de pouvoir rouler sur le sec, même si nous n'avons pas pu apprendre autant que nous l'aurions voulu. Chaque tour posait son lot de problèmes et, pendant la première averse, nous avons apporté quelques modifications à nos réglages. Nous espérions faire quelques tours de plu, avant la fin de la séance, mais la pluie a repris et nous n'avons pas pu vérifier notre travail.
Nous savons que nous sommes rapides sous la pluie mais je préfèrerais que ce soit sec… le problème est qu'on ne sait jamais ce que va faire la météo au Mans, le temps semble changer toutes les cinq minutes !"

 

Interview de Valentino :

C'est dixième fois que vous courez au Mans en 500 et en MotoGP. Avec six podiums et trois victoires, vous devez avoir un tas de souvenirs ?

"J’ai beaucoup de bons souvenirs ici. Le meilleur, c’était l’an dernier. Je venais de gagner en Chine, et gagner deux grands-prix de suite, c’était très important pour moi parce que je sortais d’une passe difficile. Mais j’ai aussi de très mauvais souvenirs, peut-être un de mes plus mauvais, en 2006. Je sortais d’une série de courses difficiles, j’étais en tête avec quatre secondes d’avance à huit tours de l’arrivée. Et puis le moteur a cassé. Je me suis dit : "Merde, le Championnat se présente mal pour moi cette année." J’avais raison."

 

Votre victoire ici l’an dernier était votre quatre-vingtdixième. Encore une étape majeure dans votre carrière…

"Oui, une étape importante. Et aussiun tour de circuit génial avec Angel Nieto pilotant ma moto, avec moi derrière. Je venais d’égaler son nombre de victoires. Un super souvenir, d’autant plus qu’il avait lui aussi inscrit sa quatre-vingt-dixième victoire au Mans."

 

Si vous gagnez demain, ce sera votre quatre-vingt-dix-neuvième victoire et vous serez en position de signer la centième chez vous, au Mugello, dans quinze jours. Vous y pensez ?

"C’est une perspective qui me tente, c’est certain. Mais ma priorité est d’essayer de gagner le Championnat. C’est plus important que d’atteindre les cent victoires au Mugello."

 

Savez-vous pourquoi les Yamaha marchent toujours bien ici ?

"C’est très difficile à expliquer, mais c’est un fait historique. Depuis les 500 cm³ deux temps, en passant par les 990 puis les 800 quatre temps, Yamaha a toujours été bien ici."

 

Et vos ingénieurs, ils le savent ?

"Non (rires). Mais je pense que cela a quelque chose à voir avec nos châssis. Avec ces virages longs et qui ondulent et les changements de direction, la Yamaha est rapide partout."

 

Puisque les Yamaha sont aussi bonnes ici, votre principal adversaire risque d’être votre coéquipier, Jorge Lorenzo ?

"Oui. Et aussi parce qu’il a besoin d’une revanche après sa chute à Jerez,
devant son public. L’an dernier, il avait fini deuxième ici. Il sera dangereux. Mais je mets Pedrosa et Stoner sur le même plan."

 

Lorenzo a gagné devant vous au Japon. Est-ce plus frustrant de se faire battre par son compagnon d’écurie ?

"Oui, bien sûr (rires) ! Pour moi en tout cas. Votre partenaire d’écurie est votre premier ennemi sur la piste parce qu’il a la même moto que vous. S’il est devant, c’est qu’il amieux travaillé que vous ce jour là. En même temps, pour être performant, c’est bien d’avoir un coéquipier fort. C’est une motivation supplémentaire de faire mieux que lui."

 

Quelles sont vos relations avec Lorenzo ?

"Plutôt bonnes. Amis, non, c’est difficile parce que nous sommes adversaires sur la piste. Nous ne passons pas beaucoup de temps ensemble. L’important, c’est le respect. Je le respecte parce qu’il va vite et qu’il a beaucoup de talent. Et je sais qu’il me respecte aussi."

 

On entend dire que vous aimeriez avoir Dani Pedrosa comme partenaire chez Yamaha l’année prochaine ?

"Non, c’est faux. Mon coéquipier pour 2010 n’a pas encore été choisi. Ce
pourrait être Lorenzo, ou Pedrosa, ou Marco Simoncelli. J’ai de meilleures relations avec Pedrosa parce que je le connais depuis plus longtemps, mais pour moi, que ce soit Lorenzo ou Pedrosa, cela ne changerait pas grand chose."

 

On vous voit souvent sortir complètement la jambe du carénage sur les freinages appuyés. Pourquoi ce geste ?

"C’est difficile à expliquer (rires). Mais ce n’est pas quelque chose de réfléchi, c’est instinctif. J’ai l’impression que je freine plus fort en faisant ça, mais je ne sais pas si ça procure vraiment un avantage. Je fais ça depuis deux ou trois ans. Et d’autres pilotes se sont mis à le faire."

 

Pour l’après-moto, on dit que Fiat a l’intention de revenir en rallye en 2011 et que vous pourriez être un de leurs pilotes ?

"Fiat a un projet en ce domaine, mais la situation économique en Italie est difficile et rien n’est encore décidé. J’aime le WRC et j’espère avoir une deuxième partie de carrière en rallye. Mais je ne sais pas si ce sera en 2011 ou après. Je n’ai pas encore décidé. Je verrai ça l’année prochaine, à la fin de mon contrat en MotoGP avec Yamaha."

 

Et la possibilité de conduire en F 1 pour Ferrari ?

"Il faut voir comment la F1 va évoluer. Si Ferrari ou d’autres constructeurs pouvaient aligner trois voitures, il pourrait y avoir une place pour moi. Mais ça ne sera pas en 2010. Et puis Ferrari ne sera peut-être plus en F1 l’année prochaine. La situation me paraît très confuse en F1 en ce moment."